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Projet de loi EGALIM 2 : ça ne va pas assez dans le bon sens !

Après s’être rendu compte (enfin!) de l’inefficacité de la loi EGALIM promulguée à l’automne 2018, qui devait permettre de mieux rémunérer les agriculteurs, l’appareil politique se met en ordre de marche à un an des Présidentielles.

 

C’est ainsi que le député Grégory Besson-Moreau (LREM) a déposé le 15 avril une proposition de loi, baptisée «EGALIM 2» pour protéger la rémunération des agriculteurs. Ce projet de loi sera débattu au mois de juin de cette année.

 

Dans ce projet de loi, qui reprend certaines dispositions du rapport Papin, des articles sont intéressants comme la contractualisation obligatoire entre producteur et le 1er acheteur, soit l’éleveur et la laiterie, par exemple, qui doit prendre en compte les coûts de production. Mais si ce n’est pas respecté, que se passera-t-il ?

 

De plus, la loi recommande de sortir le prix des matières premières agricoles du cadre de la négociation tarifaire entre industriels et distributeurs.

Dès lors, qu’est-ce qui empêcherait à ces deux parties de baiser les prix pour augmenter leurs marges ?

 

Il faut une loi qui oblige à rémunérer les agriculteurs avec des prix supérieurs aux coûts de production.

 

Quant à la transparence et au renforcement des contrôles, ce ne sont que des rustines sur une jambe de bois.

 

Mais au delà de toutes ces mesures, les politiques, et notamment Monsieur le député Grégory Besson-Moreau, ont-ils songé à la conformité de cette future loi au règlement européen ?

En l’état actuel, l’Union européenne empêche toute forme de préférence communautaire. Il faut une réflexion plus poussée, qui ne reste pas cantonnée à la France. Les productions françaises sont englobées dans un marché européenne, qu’on le veuille ou non.

Par conséquent, il faut savoir si nous voulons :

soit, le changement de politique agricole qui se fait par une refonte de la PAC, la politique agricole commune, qui doit de nouveau rémunérer les agriculteurs, réguler les productions en fonction de l’offre et de la demande, protéger le bassin européen et relocaliser les productions pour satisfaire nos besoins nationaux avant de toute importer.

Ou bien, si nous n’arrivons pas à modifier la PAC et la politique européenne, sortir de l’UE afin de redessiner une nouvelle Europe qui protège son marché, qui rémunère les agriculteurs, et qui est respectueuse de l’indépendance de chaque État.

C’est un sujet à ne pas prendre à la légère, qui sera certainement un enjeu de la Présidentielle de 2022, mais il est hors de question que nos agriculteurs soient encore les dindons de la farce !

 

Au mois de mai, chaque parlementaire de la Nation recevra un courriel de ma part comportant des propositions de législations pour retravailler la loi EGALIM.

 

 

Valentin Lagorio,

secrétaire-général-adjoint de l’Union du Peuple Français.

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