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Agriculture: Macron en Bretagne : encore des phrases choc...vont-elles aboutir à des actes ?

Macron en Bretagne : encore des phrases choc...vont-elles aboutir à des actes ?

 

Emmanuel Macron s’est rendu en Bretagne, dans le Finistère, près de Morlaix. Il s’est rendu dans un exploitation agricole à Cléder, puis au Super U de Saint-Pol-de-Léon.

 

Outre l’annonce de la fabrication de masques dans les Côtes-d’Armor, il a salué les agriculteurs et personnels des grandes surfaces qui continuent à travailler dans cette période bouleversée.

 

Mais quelques phrases de la part du Président ont attiré notre attention…

 

"L'alimentation et l'agriculture ont été au rendez-vous".

Effectivement, mais l’agriculture est toujours au rendez-vous. Nos éleveurs, nos agriculteurs, nos maraîchers, nos pécheurs, etc, travaillent tous les jours, sans relâche. Cela ne date pas d’aujourd’hui le rendez-vous entre l’Agriculture et la Nation.

 

"Le citoyen, quand il devient consommateur, ne doit pas oublier qu’il est citoyen. Il doit se poser la question de savoir d’où vient ce qu’il a dans son assiette".

 

Et comme le Politique ne doit pas oublier qu’il est responsable de ses actes, de ses propos et que dans ces derniers, il doit y avoir une certaine cohérence. Le Politique, et surtout le Président de la République, détient lui aussi l’avenir de la Patrie. C’est à lui que revient la ligne politique à tracer.

 

«savoir d’où vient ce qu’il a dans son assiette», propos fort intéressants quand on sait que la France importe beaucoup plus qu’elle n’exporte. Légumes, fruits, viande…

Le système de l’import-export est à l’agonie, il est temps de redécouvrir, renouer avec une agriculture nationalisée, une agriculture qui produit d’abord pour son propre territoire.

C’est cela même qu’avait affirmé le Président Macron quand il avait martelé «l’indépendance agricole».

 

"Il faut de l’alimentation de qualité pour tous les portefeuilles". En effet, c’est la France du bas qui fait vivre nos producteurs en achetant leurs produits. Il serait donc temps de donner des moyens essentiels à cette France du bas….des moyens demandés depuis un certain 17 novembre 2018 avec le mouvement des Gilets Jaunes.

 

"Ce qui a une valeur doit avoir un prix, c’est une évidence".

Ah ! Que nous nous réjouissons d’entendre cela ! Malheureusement, le prix est toujours dans la liste des abonnés absents, et ce depuis de longues années…

Les Etats-Généraux de l’Alimentation de 2017-2018 devaient permettre une meilleure rémunération des Agriculteurs, leurs coûts de production pris en compte...la loi qui en découle, la loi Egalim du 30 octobre 2018..ne résout rien…

 

Actuellement, les éleveurs laitiers et bovins viande souffrent de la baisse des prix, engendrée par une surproduction qui semble avoir été crée par les industriels pour ne pas payer nos producteurs, jugeant avoir fait suffisamment d’efforts en début d’année. On passe ainsi de 380euros les 1000 à 320euros chez Lactalis, les éleveurs de bovins viande perdent en moyenne 1euros 30 sur un kilo….

 

Le Président de la République nous fait toujours de belles paroles, comme celles de soutenir nos personnels soignants alors qu’il fait partie de ceux, droite comme gauche, à avoir détricoté l’hôpital public.

 

Cette crise sanitaire montre au grand jour l’utilité d’un hôpital public et d’une agriculture souveraine, une seule question se pose désormais :

Les leçons seront-elles tirées et les concepts politico-éco-sociaux seront-ils bouleversés ?

 

Valentin Lagorio, secrétaire-général-adjoint à l’Union du Peuple Français.


 

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