Samedi 15 février 2020, acte 66 des Gilets Jaunes : une inlassable mobilisation.

Samedi 15 février 2020, acte 66 des Gilets Jaunes : une inlassable mobilisation.

Pour ce 66ème samedi de mobilisation, les Gilets Jaunes continuent d’arpenter les rues des villes de France et d’occuper des ronds-points à travers le territoire national.

Certes, les manifestations n’attirent plus grand monde depuis le mois de juin 2019, une lassitude s’installe chez certains, d’autres ont déserté le mouvement estimant être entendus. Reste le noyau dur, assez vaste, qui continue à se mobiliser.

«On ne sait plus ce que vous demandez», «On ne voit plus rien à la télé, vous existez encore?»...voilà ce qu’on peut entendre.

Il est inutile de préciser que ce ne sera pas la télé poubelle au caractère moutonnier et lobotomisateur qui vous informera sur ce mouvement unique,incontrôlable, hétéroclite, parti de la base des citoyens.

Les revendications n’ont pas changé. Moi-même je dis qu’il faut revenir aux fondamentaux, les revendications sociales...mais...nous les avons tellement énumérées les premiers mois de la mobilisation que nous ne jugeons plus utiles de le faire...et pourtant, cela rappellerait à l’ordre bon nombre de personnes.

Pour ne prendre que la goutte d’eau qui a fait sortir tout le monde du vase de la colère, le carburant...a-t-il baissé? Les taxes ont-elles baissées? Nullement…

Les charges ont-elles baissées ? Les salaires ont-il été augmentés ? Ah….la prime d’activité..qui touche, certes, plus de bénéficiaires mais sera-t-elle comptabilisée dans la retraite (elle aussi menacée) ?

Bref, ne nous éternisons pas…

Les mobilisations du samedi 15 février 2020, acte 66.

(non exhaustif)

Des actions au niveau local :

Une centaine de personnes à Saint-Bonnet-le-Chateau dans la Loire, une cinquantaine au péage du Capitou à Fréjus dans le Var, une centaine au Mans (Sarthe), opération parking gratuit à l’hôpital Édouard Herriot à Lyon par prés d’une centaine de personnes (hospitaliers et gilets jaunes).

Action à Dijon contre un député qui se présente aux municipales avec une centaine de personnes.

Une centaine à Lille.

Occupations de ronds-points:

-une trentaine de personnes à Albertville,

-une vingtaine à Magny,

-une soixantaine à Périgueux (avec défilé dans la ville),

-une dizaine à Montbard (Cote-d’Or).

-une vingtaine à Blessines (Poitou-Charentes),

-une dizaine à Molinet (Allier),

-une dizaine à Charlieu et 30 à Mably (Loire).

- 15 à Pithiviers (Loiret),

-une vingtaine à Dammarie-les-Lys (Yvelines),

-une quinzaine à Garidech-Montastruc (Haute-Garonne)

-une quinzaine à Etampes (Essonne).

-une dizaine à Uzès (Gard),

-une dizaine à Samazan (Lot-et-Garonne),

-une dizaine à Rocbaron (Var),

-une vingtaine à la Ciotat, prés de Marseille.

-une quarantaine à la Châtre (Indre)

-une soixantaine à Roye (Haute-Saône).

Sur les plans départementaux :

500 personnes à Toulouse (ville-bastion), 300 personnes à Montpellier, 500 à Bordeaux (ville-bastion), blocage d’un magasin Cora par une soixantaine à Soissons (Aisne).

Plans régionaux et nationaux :

A Paris, trois manifestations dont une interdite qui partait de la préfecture de police jusqu’à l’Élysée. Un millier de personnes était présentes hier dans les rues de la capitale. C’est le socle minimal à Paris.

Un appel régional était lancé pour Metz, 300 personnes ont répondu à l’appel. (La semaine dernière, il y avait déjà un appel régional sur Nancy...ce qui explique la «petitesse» du nombre.)

Un appel national à Rennes, où plus de 2000 personnes ont répondues présentes. «Très peu portent le gilet jaune»...évidemment puisque le jaune enrage les autorités comme le rouge face à un taureau.

Il faut se méfier des braies toujours vivaces.

Depuis mi-janvier, le mouvement a de nouveau du souffle, des rendez-vous sont déjà prévus jusque début avril.

Le mouvement n’est pas mort.

Prochaine grosse manifestation, samedi 22 février à Lille (appel national).