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Taxer la viande ne sauvera pas l’environnement !

Taxer la viande ne sauvera pas l’environnement !

Récemment, des organisations non gouvernementales (ONG) ont soumis au Parlement européen l’idée de taxer la viande, en raison de l’impact écologique que l’élevage produit.

Hé oui, il fut lutter contre le réchauffement climatique, vous savez...ce phénomène cyclique causé par les fluctuations des courants océaniques (hé oui les continents sont en mouvement, vous savez qu’ils étaient rassemblés il y a fort fort lointain, la Pangée) , aux éruptions volcaniques, au rayonnement solaire, aux paramètres astronomiques.

Bref, revenons à cette taxe.

L’idée est de nous responsabiliser...en augmentant les prix dès 2021. l’augmentation pourrait être de 47 cts sur 100 grammes de viande bovine, 36 cts pour le porc et 17 cts sur la volaille.

C’est-à-dire que les plus pauvres ne mangeront plus de produits carnés, mais les riches pourront toujours en bénéficier.

Cette idée facilite donc le creusement du fossé entre les riches et les moins aisés, les pauvres.

Cette proposition de taxe n’a ni queue, ni tête.

En quoi une taxe va-t-elle permettre de lutter contre le réchauffement climatique ?

Réponse des ONG : 32 milliards récoltés d’ici 2030, la moitié reversée à l’élevage pour favoriser l’investissement et la transformation des exploitations agricoles.

1/3 destiné à baisser la TVA sur les fruits et légumes.

Si vous me parlez des élevages sur le continent européen, je vous dirais qu’effectivement, ils polluent, avec leurs parcs d’engraissement, l’utilisation d’activateurs de croissance, d’hormones, interdits en Europe.

Mais ne me dites pas que l’élevage français pollue. Un élevage fait sur pâturages, en moyenne 60 bovins par exploitation.

Ce n'est pas le fait de changer de mode de consommation comme manger moins de viande, qui va sauver la planète, au contraire !

L'élevage permet de recycler le carbone.

Prenons un exemple :

Un troupeau de 50 vaches adultes et 80 jeunes produit 80 tonnes de carbone.

L'usage des "installations" (tracteur, logistique, etc) produit 32 tonnes de carbone.

Ce qui fait 112 tonnes...mais les pâtures (admettons 60 hectares en moyenne) retiennent 500 tonnes de carbone.

Donc, 500-112= 388 tonnes de carbone recyclées par an.

Le problème est pris à l’envers !

Quid des liens entre le dérèglement climatique et le système économique actuel qui pousse à davantage d'échanges commerciaux et notamment de produits alimentaires,entre plusieurs continents ?

Ce système économique, le libéralisme, met en péril la souveraineté et la sécurité alimentaire de chaque pays dans le monde.

Ces échanges ne respectent ni l'environnement, ni les agriculteurs car cela laisse libre cours à la volatilité des prix (ils ne sont pas maîtrisés, ni contrôlés).

Et cela complique sur les choix, réflexions, les méthodes qu'utilisent nos agriculteurs pour pouvoir produire ( matériels, cultures).

Il serait judicieux de pousser les recherches et de démontrer que le système économique actuel porte un rôle important sur la dégradation des sols et sur les choix imposés dans les différentes agricultures du monde (déforestation, les impacts des accords de libre-échange comme le CETA où la France voit arriver des denrées malfamées, du soja OGM importé des États-Unis en Europe…)

Quand allons-nous nous attaquer aux importations de soja OGM venus d’Amérique et lancer un programme d’implantation de cultures oléagineuses riches en protéines (colza, tournesol, pois) pour être autonome.

Car l’Europe est déficitaire à 70% pour les huiles alimentaires qui sont destinées majoritairement à la production d’agrocarburants.

Ces agrocarburants qui sont une supercherie, les multinationales ont fait de la production d'huiles de la filière des oléagineux, un succédané du pétrole.

En France, nous devons:

-arrêter d'importer des produits alimentaires de qualité médiocre.

-mettre en priorité les marchés français et européens devant le marché mondial.

-faire reconnaître une exception agricole à l'OMC (automatiquement sortir de l’UE pour défendre et assurer le marché français).

-réorienter le modèle agricole français vers une relocalisation des productions à l’échelle nationale. Chaque pays du Monde doit orienter sa politique agricole vers une autosuffisance alimentaire, couplée à une sécurité alimentaire.

Pointer l'agriculteur et ce qu'il produit est toujours facile, mais remettre en cause tout un système et s'attaquer au libéralisme économique est chose difficile….mais courageux de faire!

Il est tellement plus plaisants de se faire les porte-parole d’associations anti-élevage, de promouvoir une alimentation qui n’est pas saine pour les citoyens.

Une viande sans chair, qu’est-ce que c’est sinon de la merde ?

Comme les décideurs politiques, ces ONG ne prennent pas le problème à bras le corps. Ils ne valent pas mieux les uns que les autres.

Ne tardons pas trop à agir !

Valentin Lagorio, secrétaire-général-adjoint à l'UPF. 

 

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